Matttt a écrit:Qu'un coureur soit asthmatique, déshydraté et avec un mauvais fonctionnement des reins, je peux l'entendre...mais pas si ce mec est le meilleur de son sport, pas s'il remporte l'épreuve dans laquelle tous ces symptômes se sont déclarés.
Bilan : le "thermomètre" est définitivement décridibilisé. Plus besoin d'expliquer le comportement médical du coureur.
C'est là un peu le "cœur" du problème : comment ne pas réagir face à de tels problèmes "physiologiques" qui, chez toute personne sensée, ferait arrêter la course ? Quel médecin autoriserait l'un d'entre nous à continuer dans ces conditions ?
Au lieu de ça, on prend des médicaments ; sans, on ne finirait pas (ou en tous les cas pas devant !) Elle est où, la performance "naturelle" dans ces conditions ?
Quand je suis malade, et que je dois me soigner, je ne fais pas de compétition. Si je prends des médicaments, quels qu'ils soient, pour que ma maladie ne me ralentisse pas, je triche. point barre. Je n'ai pas besoin de taux à la con et de limites débile. D'ailleurs, il est très pertinent de lire le rapport parlementaire concernant les SKY : tout est dit. Quelques extraits (extraits du "Monde") :https://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2018/03/05/cyclisme-le-team-sky-a-utilise-des-medicaments-pour-ameliorer-les-performances-de-ses-coureurs_5265654_1616656.html
« Dans ce cas, et contrairement au témoignage de David Brailsford [manager de l’équipe depuis sa création en 2010] devant la commission, nous pensons que le Team Sky a utilisé des médicaments, dans les règles de l’Agence mondiale antidopage, pour améliorer les performances de ses coureurs et non pour traiter un problème médical. »
« Les assertions du Team Sky, selon lesquelles les entraîneurs et les manageurs de l’équipe ignoraient en grande partie les méthodes de l’encadrement médical pour préparer les cyclistes aux plus grandes courses nous semblent incroyables et contradictoires avec le but originel de “gagner proprement” et de maintenir les plus hauts standards éthiques. (…) David Brailsford doit endosser la responsabilité des échecs que constituent les méthodes de préparation des coureurs du Team Sky et le scepticisme dévastateur entourant la légitimité des performances et des succès de son équipe. »
les AUT « étaient utilisées de manière tactique par l’équipe pour soutenir l’état de santé d’un coureur dans le but final d’aider ses performances. (…) La gravité des allergies au pollen n’a jamais été évoquée [lors des réunions]. (…) En 2012, l’équipe était soumise à une forte pression pour être performante. Dave Brailsford et Shane Sutton [entraîneur principal] mettaient une grosse pression sur l’équipe médicale, en particulier Richard Freeman, pour qu’il soit plus proactif dans le soutien médical des coureurs. »
La deuxième source écrit qu’en 2012, Bradley Wiggins et un groupe réduit de coureurs s’entraînaient séparément du reste de l’équipe et que chacun utilisait des corticoïdes en période d’entraînement pour s’assécher en vue des grands objectifs de la saison. Christopher Froome et Richie Porte, autre candidat à la victoire dans le prochain Tour de France, faisaient partie de cette petite équipe préparant la Grande Boucle avec Bradley Wiggins.
Pour terminer, afin que ceux qui croiraient encore aux performances de Froome et Cie, voici le lien vers le rapport parlementaire en question. Édifiant. Surprenant que ce rapport n'ait pas encore eu plus de retentissement que le "contrôle anormal" de la Vuelta, d'ailleurs.
https://publications.parliament.uk/pa/cm201719/cmselect/cmcumeds/366/366.pdf
@Modo : oui, très juste, mais je pense qu'il est important, pour clore ceci, de mettre les liens vers les documents pour lesquels chacun se fera son idée.