A l’occasion des fêtes j’ai pu rouler sur un terrain que j’adore : les Cévennes, au départ d’Alès. Mon partenaire de sortie a été le nouveau cadre de mon père, un BFZ ou plutôt un FM028 habillé chez Bruno Langen, pile à mes cotes.
En 1 semaine le bilan fait état 500 km dont une sortie de 175 km. Même en cette saison je n’ai surtout pas évité les bosses et j’ai pu monter des cols de différents pourcentages pour juger le vélo sous toutes les coutures (soudures

).
A vrai dire je n’avais pas relu les différentes témoignages à propos de ce cadre. Il ne restait même pas les souvenirs. Non pas que je ne souhaitais pas être « influencé » mais après tout, la découverte allait aussi être un plaisir.
J’avais en tête une sortie de fin septembre avec un Giant TCR Advanced, complètement blindé et très désagréable au niveau du boitier et je pensais que j’allais me retrouver avec ce genre de comportement, malgré les précisions de Bruno qui m’avait indiqué la polyvalence de son cadre.
Finalement, j’ai été complètement bluffé. La toute 1ère impression est souvent bonne indicatrice et dès le 1er km de la 1ère sortie ça s’annonçait bien. On sent qu’au niveau du boitier c’est fluide et que les coups de pédale s’enchainent sans donner l’impression de molesse ni celle de buter.
A la première relance en danseuse l’avant semble largement rigide et précis en faisant les petits 8. On peut balancer le vélo sans devoir lutter pour cela.
Une fois chaud, le vélo tient bien le braquet à bonne allure, en 53*16 par exemple. Un « pont d’autoroute » pour voir ce qu’il a dans le ventre. Légère oscillation de la boite, sans plus, c’est tout bon. Pas le côté inflexible/désagréable d’un Giant, pas tout à fait le caractère « explosif » de mon ex Cannondale Super Six ou d’un Pinarello Dogma mais on s’en approche.
Vient le 1er col. En essayant différentes cadences, pas d’impression d’être planté. On peut se permettre d’emmener légèrement trop gros sans pour autant être gêné, ce qui ne marche pas avec un cadre trop rigide au niveau de la boite.
Sur les routes rugueuses des Cévennes le confort m’a également fait très bonne impression. Vibrations attenuées, géométrie bien étudiée avec une douille assez longue. Les 175 km sont passés sans douleur alors que je n’avais pas dépassé les 3h depuis... mi septembre !
Vient la première descente. Le vélo est précis sur les virages serrés et étroits et à plus grande vitesse il garde le cap. Un vrai rail. Meilleur que le Cannondale. Pas loin certainement du Pinarello.
Toutes les sorties ont confirmé ce bilan.
J’ai franchement été étonné. A mon retour j’ai repris le vélo sur lequel je roule actuellement en attendant mon Le Vacon : un BMC SLT01. L’impression de rendement est moins bonne, il faut relancer plus, le braquet se tient moins. Et pourtant ce vélo est globalement agréable. L’avant est aussi moins réussi : plus « lourd » et pourtant moins stable.
Le plus étonnant reste le prix. A un peu moins de 900€ il faut avoir foi dans les marques plus huppées 3 fois plus chères (qui sortent bien sûr des mêmes usines et dont le comportement n'est pas forcément meilleur, voir Giant), leurs garanties ( ?), leur prestige ( ?), leur sécurité ( ?).


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