splitwee a écrit:
-Il y a les pros qui visent les GC, mais il y a aussi les sprinteurs, les spécialistes des classiques, les équipiers, etc...
Chacun a des besoin différents, et c'est souvent le leader qui choisit par rapport à ses convictions/objectifs, les autres devant plus ou moins suivre pour garder une compatibilité du matos, que ce soit en course (echange de roues) ou pour les mecanos (les camions ont une place limitée tout de même, il faut standardiser un minimum).
Il est effectivement intéressant de suivre la démarche d'optimisation de pros en fonction de leurs spécificités et objectifs
splitwee a écrit:-Les leaders ne choisissent pas le matos qu'ils veulent, mais celui proposé par leurs sponsors, sauf cas exceptionnels. Pour rappel, pour la plupart des composants de la plupart des équipes pros, les sponsors ne donnent pas juste le matériel mais payent de jolies sommes pour que les équipes roulent avec leur matériel. Ces sommes vont, entre autre payer les salaires des athlètes, et on leur rappelle bien assez souvent.
Le statut de leader est quelque chose qui n'est pas unitaire. Il y a les 'jeunes' leader arrivant, les vieux briscards qui tiennent la corde depuis quasi 10 ans. En fonction des vécus de chacun, le poids vis à vis de l'équipe et donc des fournisseurs est différent.
splitwee a écrit:-Certains pros sont très tatillons au niveau du matos, mais la plupart n'ayant pas le choix, ils s'adaptent juste au mieux en fonction de ce qu'il y a de disponibles pour eux.
C'est effectivement la dure loi du poids du coureur vis à vis de son employeur
splitwee a écrit:-Ce qui amène à, pour une grande partie des équipiers en tout cas, a des vélos (largement) au dessus des 6,8kg, surtout dans les grandes tailles. Ca n'empêche pas les gars de mettre des dizaines de minutes dans chaque col à n'importe lequel des gens de ce forum, même s'ils ont des vélos à 5kg...
Disons qu'on s'en fout un peu de cela, l'optimisation est une recherche individuelle pour améliorer ses performances. Un gars amputé d'un jambe peut avoir l'envie de s'améliorer sans pour autant se 'rêver' en tête du tour de France au sommet d'un col.
splitwee a écrit:-C'est en particulier pour cette raison que les mécanos des équipes pros sont très réticents à laisser peser les vélos par les journalistes, à moins d'être sûr de son coup, ca a beaucoup plus de chance de faire de la mauvaise pub que de la bonne pour les sponsors.
Les mécanos ont des devoirs vis à vis de leurs équipes. Mais au final, l'on arrive toujours à savoir à connaître de façon assez précise les poids réels des vélos. Sans compter que si une équipe refuse systématiquement de montrer le poids de ses vélos, elle va vite se rendre compte que c'est une contre publicité.
splitwee a écrit:-Les leaders sur les Grands Tour (ce qui représente une grosse vingtaine de coureurs dans le monde...) vont fatalement chercher à se rapprocher des 6.8kg sur les étapes de haute montagne (quelques étapes par an), pour au moins, comme très bien dit par @frederic ostian, pour ne pas avoir une sensation de handicap dans la tête.
L'aspect psychologique est effectivement important mais cela ne doit pas faire ignorer la dure réalité des aspects techniques. Le rendement d'un athlète, c'est la somme de beaucoup d'aspects, les uns ne se substituant pas aux autres.
splitwee a écrit:-Certains leaders ont de très bonnes sensations/réflexions, mais certains autres sont hyper conservateurs et complètement opposés à n'importe quel changement, même si on arrive à leurs prouver par A+B que leur idée est fausse. A l'inverse, beaucoup ont des "petites manies", complètement injustifiées sur le terme de la performance pure, mais dont ils sont convaincus de l'importance, pour le même point que ci dessus (par exemple virer les barres energétiques de leurs poche par exemple...)
Comme dans la vraie vie, l'on est plus ou moins conservateur/progressistes. Cela dépend de la sensibilité de chacun.
splitwee a écrit:-Penser que l'optimisation pour cette poignée de gars pour ces quelques étapes est l'optimisation ultime pour les amateurs que nous sommes, est à mon avis un mauvais calcul.
Un des aspects intéressant dans l'optimisation des pros, c'est que par définition, ils sont dans un milieu ou la concurrence est exacerbée. Du coup, ils se retrouvent en position de chercheur d'amélioration. Si l'on en reste à l'aspect technique, c'est intéressant. Cette démarche d'optimisation peut être pertinente voir même plus intéressante pour un amateur car vu ses moyens physiques faibles, il sera encore plus impacté par les améliorations potentiels. Pour la Saint Nicolas, je suis en train de gérer le passage du 16'' monovitesse de mon fils vers un 20'' multi vitesses. Vu le rapport poids vélo/poids de mon fils, il est primordial de penser à chercher les gains en poids. bien évidement ces gains ne doivent pas être au détriment de l'objectif final qui est de rouler en s’amusant le plus longtemps.
Adapter cette 'philosophie' d’amélioration à sa propre pratique ne peut qu'être bénéficiaire. Bien entendu vu que les moyens physiques, besoins et nécessités sont différents, il ne faut pas faire du mimétisme. Il faut analyser et emprunter ce qui est pertinent pour soi.
splitwee a écrit:-Penser que le rendement et directement lié au poids, sans tenir compte d'autres paramètres (comme l'ergonomie, le transfert des forces et l'Aero par exemple) n'est pas un raisonnement complet. Le bon choix, c'est le bon compromis, même pour les pros, et pas mal des autres paramètres nécessitent de faire des compromis sur le poids...)
Le rendement est lié au poids c'est une réalité mais le poids n'est pas toujours l'élément principal dans le rendement global (voir les besoins d'un pistier sprinteur par rapport aux besoins d'un chasseur de kom)
splitwee a écrit:-Penser que tout ce qu'ils font est parfaitement réfléchi, calculé et optimisé scientifiquement est une idée fausse.
Nous savons tous que dasn n'importe quel milieu, il y a de la diversité. Bref, ils ne sont pas tous des génies et ils ne sont pas tous cons.
splitwee a écrit:-Penser que tous les pros sont des demis-dieux sensibles à leur matos est faux, une bonne partie les prends comme un outil qui doit avoir un niveau minimal de performance et de fiabilité, mais on est bien loin des optimisations de microwatts que l'on peut lire sur ce forum.
Si l'athlète est plus sensible aux aspects psychologique et/ou moins rationnel cela peut se comprendre mais dans une démarche professionnelle, ils devraient envisagés tous les paramètres. Cette capacité d'analyse de l'ensemble des paramètres, c'est parfois ce qui peut faire la différence entre un pro qui progresse et un autre qui stagne.
splitwee a écrit:-Il y a bien évidemment tout de même une démarche d'optimisation, mais dans les limites de ce qu'il est possible de faire avec les relations commerciales avec les sponsors (et ca fait en général parties des discussions lors de la signature des contrats...).
Los de l'analyse de ce que font les équipes et les pros, c'est effectivement un paramètre à considérer
splitwee a écrit:-A la fin, les différences de matos sont tout de même très minimes, il faut surtout pédaler, et un jour de grande forme/méforme influera énormément plus que n'importe quel choix matériel.
Aucun vélo n'a fait gagner une course parc contre il y a des carrières et ou des épreuves qui ont été ratées et ou moins brillantes car le paramètre matériel était soit mal géré soit pas considéré.