Petit CR sur mes roues Asterion Tubular.
Pour ceux qui ne connaissent pas le processus de commande, il s'agit de renseigner un formulaire avec diverses informations utiles au monteur, tel que le vélo utilisé, ainsi que les roues actuelles, etc. Un champ libre permet de bien décrire ce que l'on veut - si tant est qu'on le sache ! Je demande des roues plutôt rigides. Une fois la commande passée, j'ai reçu les roues en moins d'une semaine. Carton spécial, emballage pro, rien à redire. A la sortie de la boîte, on a un montage très propre, pas une goutte d'huile, rien. On voit que les composants ont été assemblés avec soin, les ligatures sont toutes quasi identiques... Quant aux rayons, ils sont si tendus qu'on pourrait couper de la mortadelle avec ces roues ! Tout ceci est de bonne augure pour un test terrain
Les roues sont montées avec des moyeux Tune. Je m'étais juré de ne pas y revenir, mais bon, la chair est faible... Les rayons sont des Sapim Cx Ray spécifiques à Asterion et les jantes n'ont pas de marque. Leur profil rappelle un peu celui des ZTR Olymic/Alpine, coupe trapézoïdale. L'ensemble est plutôt discret, bien moins tape à l'oeil que les Reynolds Topo T, par exemple.

Le terrain est sec, je décide de monter du léger à l'avant et à l'arrière : Dugast Rhino 47. Je me rends compte avant de partir que le boyau arrière est très légèrement collé de travers... Tant pis, je pars comme ça. En pression, je pars assez bas, 1,31 bar devant et 1,28 bar derrière, avec l'idée de gonfler s'il le faut. J'emporte donc mon manomètre Schwable pour vérifier tout ça en cours de route. Et j'oublie ma pompe...

Au roulage, à 1,3 bar il ne faut pas trop regarder l'affaissement du boyau arrière sous mon poids, ça fait peur... Il faudra pourtant faire avec. A l'avant, ça va bien. C'est parti sur ma boucle test : 30km pour 650m de d+, avec toutes sortes de terrains, cailloux, racines, terre, feuilles, herbe, singles, chemins, quelques gros raidars, mais pas de passage trop technique.
Les premiers tours de roue me font vite comprendre que ce ne sera pas une grande journée... Il fait 35°C, je suis encore latté de ma sortie en single speed d'hier, ça va être dur. Mais l'enthousiasme qu'on ressent à l'essai de nouveau matos me fait oublier tout ça dans les premiers km. Ca envoie sévèrement !

Les roues ne bronchent pas d'un poil sous la contrainte, elles sont un allié précieux quand ça monte, elles filent presque toutes seules. Même si on coince ou on plante, il suffit de se lever et d'en remettre un petit coup pour se relancer. Le pilotage est extrêmement incisif et précis, et réclame ainsi une vigilance accrue avec le Rhino à l'avant. Les sensations à l'arrières sont moyennes à cause du boyau sous gonflé. Bon grip sur les dévers, mais j'aime pas trop ce tortillement, notamment dans les descente, où il est encore accru par le boyau collé de traviole !

Bien entendu, je n'ai croisé aucun autre VTTiste qui aurait pu me prêter sa pompe pour rajouter un peu de pression...
Côté confort, l'ensemble est plutôt sommaire, mais acceptable, compte tenu du faible volume des Rhino. Je pense que la combinaison de ces roues avec des boyaux de volume plus importants sera un plus. Ces Dugast sont vraiment taillés pour la perf. Sur les portions roulantes, comme sur les singles, ça file méchamment. Avec la fourche bloquée, les relances me rappellent les sensations qu'on peut avoir sur route ! En descente, pas de miracle, il faut piloter propre et éviter ce qu'on peut en frontal, les boyaux étant trop fins pour se sentir "flotter" sur les obstacles. Pour autant je crois que je n'ai jamais talonné et les Dugast ont tenu le choc !
Voilà mes premières impressions sur mon petit circuit. Je suis impatient d'essayer d'autres boyaux et de continuer à me faire plaisir sur ces roues d'exception.
