Fat bob a écrit:Une marge d'erreur est liée au protocole de mesure et à la précision de l'instrument de mesure. Même si tu es très précis, rigoureux, et que tu répètes suffisamment ( en général une moyenne de 3 suffit), ton résultat ne sera jamais une valeur absolue. Ce sera toujours une moyenne plus ou moins un intervalle lié à la marge d'erreur ( je vulgarise... écart type précision marge d'erreur...etc). Ce qu'il faudrait savoir c'est si lorsqu'il nous communique ces résultats il a déjà pris en compte la marge d'erreur ou s'il sont brut. Imaginons qu'il soit à 160 watts 4% de 160 watts ( 4% c'est environ la marge d'erreur des instruments de mesure de puissance) fait 6 watts . Donc 0.57 ou 1 ou 2 ou 3 jusqu'a 6 watts n'est pas significatif
Une marge d'erreur, c'est un écart-type d'un grand nombre de mesures répétées avec un même instrument sur une quantité physique que l'on est censé connaître.
Sur un capteur SRM, cet écart-type est de 1% (pas 4).
Cette marge d'erreur caractérise une mesure unique : si je réalise une mesure unique avec un SRM, sous hypothèse de distribution normale des erreurs, j'ai 65% de chances que la valeur vraie soit ma mesure +/- 1%. Ca ne signifie pas pour autant que quel que soit mon protocole, les différences constatées entre 2 lubrifiants seront non-significatives tant qu'elles seront inférieures à la marge d'erreur ! Si je suis capable de réitérer un très grand nombre de mesures, je suis capable de détecter une différence d'un ordre de grandeur bien plus faible que ma marge d'erreur, car la répétition des mesures compense l'erreur potentielle sur chacune d'entre elles. En gros, la marge d'erreur décroît avec la racine carrée du nombre de mesures : si je fais 4 mesures, l'erreur possible associée à une moyenne de ces 4 mesures est 2 fois moindre que l'erreur associée à une seule mesure. Pour 100 mesures, la moyenne de ces 100 mesures est 10 fois moins imprécise qu'une seule.
Alban ne fait sans doute pas une "infinité" de mesures, mais il a le mérite d'en faire plusieurs et celles-ci corroborent généralement celles faites par d'autres. Qu'une différence soit non-significative ne veut pas dire qu'elle n'existe pas...
A noter que SRM a longtemps communiqué sur 2 ou 1,5% d'erreur, maintenant 1%. On pourrait se demander pourquoi il est si difficile d'évaluer une marge d'erreur ; or, dans la marge d'erreur il y a tout "l'environnement" non maîtrisé, et ça SRM ne peut que faire des hypothèses (zéro offset +/- fréquent, variations de température, d'exposition au soleil au cours d'une sortie, couple des vis cheminées, etc.). Si un utilisateur est particulièrement précautionneux et maîtrise bien tous les facteurs d'environnement, on peut penser que son utilisation du SRM aboutit à une marge d'erreur inférieure à celle annoncée par SRM. Quand Alban souligne l'extrême répétabilité du SRM, c'est aussi ça que ça veut dire.
Bref, je trouve un peu simple de dire face à toute mesure unique de différences très faibles : "c'est non significatif". On a fait depuis des millénaires des progrès immenses en exploitant des différences statistiquement non-significatives.