de Seb-@. » Ven 12 Aoû 2011 10:50
En effet, tu as raison. C'est géométrique comme tu l'as compris, plus on écarte les flasques et plus la rigidité latérale est accrue, à l'inverse la rigidité verticale est diminuée.
Pour autant, le type de jante est assez important aussi. Sur une jante comme l'Olympic (ou maintenant, l'Alpine), qui est assez raide frontalement, on n'a pas du tout le même résultat qu'avec une jante à profil plat comme les Crest et MMX par exemple.
Les tensions ont aussi un impact, une Olympic ultra-tendue (très au-delà des limites préconisées par Notubes) donne une roue très raide. A la fois latéralement, mais aussi verticalement. Bilan : nervosité hors normes (sincèrement, je n’ai jamais trouvé cela sur une autre roue), mais roue... tape-cul.
Bref, une roue impressionnante sur une heure, mais très usante pour une sortie longue. Avec elle, j’ai toujours eu un gros coup de moins bien au-delà de 60km et il m’est arrivé de devoir faire 10 ou 15 bornes à rythme moyen pour ne pas exploser avant le retour à la voiture.
Une MMX ultra-tendue (là encore, bien au-delà des préconisations Notubes) n'est a contrario pas invivable du tout et le résultat global est vraiment très intéressant puisque l'on cumule une très bonne rigidité latérale (JulXTC l'a perçue dès ses premiers tours de roues) avec une relative souplesse verticale. L’intérêt de la chose est d’avoir une roue à la fois très efficace en performance pure, indépendamment de la durée, mais aussi facile à vivre sur une sortie longue. Je ne suis pas le seul à le percevoir.
Pour ma part, fin 2009 j’étais crevé et cela a accentué l’importance du ‘confort’ de la roue. L’Olympic ultra-tendue me tuait, la MMX ultra-tendue me permettait au contraire de rouler longtemps sans problème.
Une vraie révélation pour moi ! Qui allait à l’encontre de ce dont j’étais persuadé, à tord. En cherchant bien, on doit pouvoir trouver sur les forums d’anciens messages où j’écrivais qu’une roue n’a pas à apporter de confort, qu’elle doit avant tout ‘transmettre’. J’avais ce point de vue parce que je pensais que ce n’était pas déterminant face au confort apporté par un cadre, une tige de selle et surtout, un pneu. Et parce que je craignais pour la durabilité de la roue.
Il faudrait que je roule de nouveau avec une roue proto montée avec une Olympic peu tendue (= 95kgf de mémoire, soit les préconisations Notubes), mais de mémoire, sa raideur verticale est du même ordre ou finalement à peine plus faible qu'une MMX bien tendue. Alors que sa réponse aux accélérations est sensiblement moins bonne.
Il y a quelques temps, je n’étais donc pas fan des profils de jante plats, car en se déformant ils impliquent une réduction momentanée des tensions dans les rayons du bas de la roue qui est plus importante que dans le cas d’une jante très rigide. Les conséquences étant une plus grande amplitude des cycles de chargement / déchargement, donc une fatigue mécanique accrue, tant pour la jante que pour les rayons.
En outre, je craignais que ce déchargement facilite l’atteinte du seuil limite d’effort latéral à partir duquel on a une chute de la rigidité latérale de la roue. La conséquence aurait été, dans les cas les plus extrêmes, un risque d’effondrement de la roue.
Sauf qu’en réalité, le gain obtenu à ce niveau précis par l’écartement des flasques procure une marge de manœuvre qui fait plus que compenser ce risque. Au final, on n’a donc pas de problème de cet ordre. Pour les monter sur des moyeux AcSe, je recommande donc plutôt les jantes à profils plats. Le vieillissement des jantes est très bon.
Pour exemple, la MMX que j’utilise à l’arrière aura deux ans dans deux mois (de mémoire), elle est encore nickel. Sur la même durée d’à peine deux ans, l’Olympic que j’avais sur ma roue avant et le moyeu Cannondale pour Lefty (et oui, pas encore de moyeu AcSe pour Lefty !)… a fini en ‘chips’ (ou en ‘8’, c’est selon). Alors que mon pilotage est moins exigent pour ma roue avant que pour ma roue arrière ! J’impute ceci à la géométrie du moyeu spécifique Lefty, dont les flasques ne sont pas très écartés. On en revient à ce que j’ai écris un peu plus haut sur le risque d’effondrer la roue et sur le vieillissement accéléré lié à ce faible écartement.
Donc, pour synthétiser, je dirais qu’il y a un impact de la géométrie sur le confort à deux niveaux :
- à jante identique, une géométrie à flasques très écartés apporte plus de souplesse verticale
- l’écartement des flasques apporte une meilleure durabilité à la roue, qui permet d’opter plus facilement pour des profils de jantes davantage susceptibles de se déformer verticalement.
Et je passe, bien sûr, sur l’apport de la géométrie en termes de raideur latérale, même avec des jantes très légères.