Les roues libre Shimano étaient en effet le point faible des moyeux Tune jusqu'à il y a peu. Les pignons individuels avec le plus grand bras de levier (les plus grands) creusaient dans l'aluminium et il est parfois arrivé qu'ils passent au travers. Cette situation a été assez rare sur route, plus fréquente en VTT, les acoups étant plus fréquents. Sur les corps Campa ou les corps Shimano utilisés avec des pignons groupés, il n'y a eu aucun problème, le couple étant réparti sur une plus grande surface, la contrainte diminue.
Ce problème de contrainte trop importante sur un corps alu est aussi présent sur les roues libre DT, ou les anciennes Shimano 9v, plus rare pour ces deux dernières ceci dit. Certaines sont déjà passées au travers, cf. sujets sur ce forum, ou sur un forum étranger. C'est pour cette raison aussi que les cassettes Shimano 10v 7800/7900 ont été conçues pour des cannelures plus hautes afin d'éradiquer ce phénomène.
Comme autre solution, les moyeux Tune peuvent aussi recevoir un corps de roue libre titane, +85e, qui est cette fois ci indestructible.
Les corps Shimano ont été changés en fin d'été dernier (un rapport avec les moyeux grinçant?), ils ont les bouts de cannelures avec un détrompeur (cf photo ci dessous), et, plus important, le traitement de surface les rend beaucoup plus durs et robustes. Le phénomène de pignon qui creuse dans la roue libre est fortement diminué par rapport aux anciennes roue libre.


A propos des grincements sur les moyeux Tune, le problème a déjà été soulevé dans un précédent sujet il y a quelques semaines. Les moyeux disposent maintenant (et depuis le début de l'automne 2009 d'une piste de cliquets biseautée qui s'incruste dans le moyeu plutôt que de simplement poser dessus comme c'était le cas auparavant.
La procédure est assez simple, j'essaie de la présenter en image (vidéos trop longue à traiter) afin que l'on en entende plus parler, voyez plutôt:
- après le démontage de l'écrou, de son joint de précontrainte, des rondelles d'indexation, et de la roue libre, on accède à la piste de cliquet

- via l'outil spécifique bloqué dans un écrou, on pose la roue et sa piste de cliquets sur cet outil


- la piste peut être démontée en tournant la roue dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
- ceci permet de vérifier qu'elle dispose bien des dernières pistes biseautées en extrémité



- la roue posée sur la piste de cliquet, on tourne dans le sens des aiguilles d'une montre cette fois ci, jusqu'à ce que la piste soit en butée
- à partir de ce moment, on prend la jante en main et on sert fortement afin que le biseau s'incruste dans le moyeu. Ceci est à effectuer idéalement avec une tension de rayon faible en cas de jante peu résistante: les rayons pousseurs voient leur tension décuplée.
Entaille au fond du moyeu:

Cette procédure permet aussi de se rendre compte de la résistance au couple d'une roue (décalage entre moyeu/jante lors du serrage cf. lors de l'accélération).
Le 2:1 offrant une résistance exceptionnelle: ses rayons moteurs sont parfaitement tangents au moyeu (diamètre des flasques identique à la distance entre deux trous de rayon). Le 28 croisé par 3 est très bon aussi. Le 24 par 2 est un ton au dessous.
On peut aussi se rendre rapidement compte qu'une jante haute est beaucoup plus résistante au couple qu'une jante plate, il faut appliquer davantage de force pour décaler autant la jante du moyeu par rapport à une jante basse.
Avec cette procédure que j'effectue à chaque montage de roue avec un moyeu Tune, je n'ai aucun retour, si ce n'est les premières roues expédiées en Août/Septembre, quand la solution définitive n'avait pas encore été communiquée.
Voilà, j'espère que ces réponses seront suffisamment concises.
Sur ce messieurs, passez une excellente soirée.
Adrien.